Conducteur(trice) de transport scolaire dès 18 ans : l’arrêté est paru
Le décret n° 2021-542 du 30 avril 2021 (JO du 2 mai) a abaissé l’âge minimal à 18 ans (au lieu de 21 ans) pour la conduite de véhicules des catégories D1 ou D1E conduits sur le territoire national, et pour les véhicules des catégories D ou DE conduits sur le territoire national, à condition que le véhicule circule sans passager ou sur des services réguliers de moins de 50 km sous réserve, en ce qui concerne le transport scolaire, qu’un arrêté ministériel fixe des mesures spécifiques d’accompagnement du conducteur.
Cet arrêté a enfin été publié le 1er janvier 2022. L’arrêté du 27 décembre 2021 fixe les mesures spécifiques d'accompagnement mentionnées au 3° de l'article R. 3314-4 du code des transports (JORF n°0001 du 1 janvier 2022, Texte n° 53). Ces conducteurs de plus de dix-huit ans et de moins de vingt ans devront notamment suivre vingt-six semaines de tutorat pour un minimum de trente-sept prestations accompagnées.
L’ANATEEP sera vigilante sur la mise en œuvre de cette évolution réglementaire tant elle peut avoir d’impact sur la sécurité des élèves transportés. Dans sa lettre argumentaire datée du 20 octobre 2020, Nicole Bonnefoy assurait à l’administration que […] l’ANATEEP n’est pas hostile à l’abaissement à 18 ans de cet âge minimum. Mais nous souhaitons qu’un certain nombre de garde-fous -notamment le tutorat- soient introduits dès lors que la sécurité des enfants transportés pourrait être en jeu. Nous sommes donc plutôt satisfaits du projet d’arrêté que vous nous avez soumis puisqu’il permet de concilier la nécessité d’un meilleur accès des jeunes à la profession de conducteur tout en s’assurant de la viabilité sécuritaire du dispositif. L’ANATEEP fait enfin confiance au sens des responsabilités des chef(fe)s d’entreprise qui auront à cœur de ne pas mettre leurs jeunes conducteurs dans des situations qu’ils ne pourraient maîtriser […].
Néanmoins, toutes les craintes et suggestions que nous avons portées à l’administration sur le contenu de l’arrêté n’ont pas été prises en compte. Ainsi, l’article 6 prévoit toujours que les services réguliers ordinaires (SRO) que le jeune effectuera pendant les congés d’été (juillet et août) lui permettront de « gonfler » sa convention de tutorat alors qu’aucun groupe d’enfants ne sera présent sur les services qu’il aura en charge. Notre proposition de prévoir une limitation des prestations comptabilisées pendant ces deux mois est restée lettre morte.