
Après avoir rappelé que «l’ANATEEP représente les organisateurs de proximité» depuis sa création en 1964, Nicole Bonnefoy a insisté sur le bilan plutôt positif des négociations concernant le transfert de la compétence "Transport" des départements aux régions, en se félicitant qu’il n’y ait pas de «Big bang» du transport scolaire en 2017. Le secteur a bien besoin de continuité de service public et de stabilité. Elle s’est par ailleurs fait l’interprète de ses 700 autorités organisatrices de transport scolaire qui restent actuellement «dans le brouillard» sur leur avenir, n’ayant aucun contact avec les départements ou régions. La Présidente de l’ANATEEP a insisté sur deux inquiétudes : celle des familles qui craignent une prise en charge financière moins favorable avec les régions, et celle des PME du transport qui s’attendent à pâtir de la concentration du secteur lors des renouvellements de marché.
Nicole Bonnefoy s’est ensuite attardée sur les besoins auxquelles vont devoir s’attaquer les nouvelles autorités organisatrices de transport scolaire : sécurité («priorité n°1» selon la Présidente) et qualité du transport (avec un vrai travail à réaliser autour du cahier des charges), poursuivant et amplifiant le bon travail des départements en la matière. Les régions doivent prendre conscience au plus vite d’un aspect majeur lié au statut d’AO1 ("autorité organisatrice de premier rang") : il y a de lourdes responsabilités juridiques (administratives, pénales) qui leur incombent en matière de sécurité et qu’elles ne pourront pas déléguer à leurs organisateurs de proximité.
En toute fin de l’atelier, Nicole Bonnefoy a demandé aux exécutifs régionaux d’envisager la création d’espaces régionaux de concertation pour le transport scolaire, rassemblant l’ensemble des partenaires du secteur. Selon elle, «les régions feront face à une question de gouvernance. Pas d’ingérence évidemment mais de la concertation !».